mardi, mars 08, 2005

Revue de presse du mardi 8 mars 2005

Retour avec un jour de retard de la revue de presse pour cause de décalage horaire…Bonne rentrée à tous !
Aujourd’hui, journée de la femme… et des lycéens. Les journaux s’intéressent bien sûr aux femmes, à lire en particulier le dossier du journal « La Parisienne » (le Parisien renommé pour l’occasion). Mais surtout, les quotidiens se penchent sur les lycéens, leurs leaders (Le Monde) et leurs revendications ( Libération, L’Humanité,…). Le « péril jeune » est de retour et c’est plutôt vivifiant… !
Bonne Lecture...
----------------------------------------------
Libération du 00/01/05


Les lycéens rouvrent le bal anti-raffarin
Circulez, y a rien à négocier. François Fillon aborde sa semaine sociale plus flegmatique que jamais : pour lui, d'une part, «la loi ne se fait pas dans la rue», d'autre part «rien ne pourra faire que (sa) réforme soit retirée». C'est pourtant très précisément ce que réclameront les lycéens, appelés à manifester aujourd'hui partout en France. Avec peut-être plus de vigueur qu'avant les vacances : par le passé, laisser entendre à la jeunesse qu'elle méconnaît la justice, que sa voix ne compte pas, ou qu'elle serait collectivement engagée par les débordements de quelques-uns s'est révélé un moyen relativement sûr de faire gonfler les mouvements.
Or le gouvernement semble prendre un malin plaisir à souffler sur les braises : après que Fillon eut stigmatisé les «manipulations» des lycéens (hypothèse toujours vive rue de Grenelle), que Raffarin eut déclaré l'urgence sur le texte au Parlement, Dominique de Villepin a agité le spectre de la chienlit : il a donné «des instructions très précises à l'ensemble des forces de l'ordre afin de veiller à ce que [des débordements tels que ceux du 10 février] n'aient pas lieu». Les recteurs d'académie complètent le dispositif : certains ont opportunément rappelé aux chefs d'établissement qu'ils devaient veiller à éviter tout absentéisme intempestif, mise en garde à peine voilée à l'intention des élèves qui ont prévu de sécher.
Lire la suite de l’article


Nasser Ramdane, ancien leader du mouvement lycéen de 1990:
«La jeunesse montre ici son désir d'émancipation»

A l'époque, il avait obtenu 4,5 milliards de francs et 1 700 postes... Leader du mouvement lycéen de 1990, Nasser Ramdane, 33 ans, est aujourd'hui membre du bureau national de SOS Racisme. Pour lui, le mouvement lycéen actuel oppose la «fraternité» aux «communautarismes».
Lire la suite de l’article


Editorial : L'hirondelle et le lycéen

Ils avaient obtenu le report de la réforme du bac avant la Saint-Valentin, obtiendront-ils davantage avant la Saint-Glin-Glin ? De la mobilisation lycéenne d'aujourd'hui beaucoup va dépendre. Faible, elle redonnerait du souffle à un ministre qui a su lâcher du lest. Forte, elle ferait entrer François Fillon dans une zone dangereuse. Celle où les demi-concessions ne sont plus de mise car plus audibles. Où la seule annonce pour éteindre le mouvement serait alors celle du retrait du projet. Le ministre de l'Education y entacherait sa réputation, lui qui n'a pas su s'en bâtir une indiscutable avec sa réforme des retraites. Mais il ne serait pas le premier à devoir battre... en retraite, Alain Devaquet ou François Bayrou, en leur temps, ont dû en passer par là. Une hirondelle ne fait pas le printemps, mais un lycéen de retour de vacances peut influer sur le climat social. Au-delà du rite de passage qui existe dans tout mouvement lycéen, les jeunes pourraient bien donner le ton aujourd'hui d'une France fatiguée de voir des taux de profits, dont elle ne profite pas, décider des valeurs d'une société. Car, qu'ils soient lycéens, chercheurs ou salariés, qu'ils manifestent le mardi, le mercredi ou le jeudi, tous expriment une même inquiétude devant un pays de plus en plus à la botte d'une seule logique financière. Crainte des ados d'une école soumise aux seuls besoins des entreprises, crainte des chercheurs d'une recherche publique amputée au profit du privé, crainte des salariés de voir leur emploi et leur pouvoir d'achat sacrifiés pour satisfaire les actionnaires. Une anxiété qui pourrait tourner colère si la politique du gouvernement qui prétendait réconcilier les Français et l'entreprise continue à les en éloigner
Lire la suite de l’article


«Fermeté» en cas de violences

Alliance, premier syndicat de gardiens de la paix, a mis en garde hier contre les risques d'incidents en marge de la manifestation parisienne des lycéens prévue aujourd'hui à Paris et a demandé aux organisateurs de mettre en place un «service d'ordre efficace et opérationnel pour éviter tout dérapage». Dans un communiqué, le syndicat de policiers «rappelle que ce genre de mobilisation sans réel service d'ordre interne peut très rapidement dégénérer et causer de graves troubles à l'ordre public» et redoute «de voir arriver des bandes de casseurs structurés qui se serviraient du manque de coordination pour infiltrer». Les organisateurs ont donc prévu un service d'ordre d'une centaine de personnes de SOS Racisme, la FIDL, la CGT, CFDT, FO et FSU. La préfecture de police de Paris met en place un gros dispositif de sécurité et annonce une «grande fermeté en cas de violence ou de déprédations».
Lire la suite de l’article


Matignon et l'Elysée misent sur le pourrissement
Le duo Chirac-Raffarin joue la carte de la fermeté alors que s'ouvre une semaine sociale très chargée.
Lire la suite de l’article

---------------------------------------------
Le Figaro du 00/01/05


Les syndicats lycéens en ordre dispersé
Rivaux, les lycéens de l'UNL (Union nationale lycéenne) et de la FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) se sont désolidarisés ce week-end et ont décidé d'organiser séparément leurs réunions pour préparer la manifestation nationale du 8 mars. En dépit de l'ajournement de la réforme du bac, les deux syndicats continuent de réclamer le retrait de la réforme de François Fillon.
Lire la suite de l’article


Vers des universités payantes en Allemagne
Après 35 ans de gratuité, certains Länder vont autoriser les droits universitaires, pouvant atteindre 1 000 €
Lire la suite de l’article


Europe : la facture des études
Il n'y a que sept pays de l'Union européenne où les étudiants ne contribuent pas du tout au coût de l'enseignement supérieur et n'ont pas de cotisations obligatoires : Danemark, Grèce, Luxembourg, Hongrie, Malte, République tchèque et Pologne (sauf en cas de redoublement pour les deux derniers). Il est également considéré comme gratuit en Finlande et en Suède, où les étudiants sont amenés à payer uniquement des cotisations (infimes), à des organisations d'étudiants. C'était aussi le cas en Allemagne (à l'exception de quatre Länder). A Chypre, la situation varie d'un établissement à l'autre.
Lire la suite de l’article


Sciences po : les riches paieront encore plus
Dans un courrier adressé aux élèves en janvier, Richard Descoings, directeur de Sciences po Paris, dresse un bilan des premiers résultats du nouveau système de droits de scolarité (modulables en fonction des revenus des familles, qui, pour les plus nanties, ont payé jusqu'à 4 000 €, contre 1 050 € pour tous auparavant). Introduit pour la première fois en octobre 2004, le système devait aider les plus défavorisés et augmenter les ressources de l'Institut.
Richard Descoings y annonce des «ajustements» techniques prévus pour la rentrée 2005, car la mise en oeuvre a «produit des effets contraires aux objectifs», même si le «nouveau système a permis de dégager un produit supplémentaire de 2,2 millions d'euros».
Lire la suite de l’article


Portables pour enfants : le distributeur contre-attaque
Le distributeur du portable pour enfants et les associations qui en combattent l'utilisation devraient se retrouver face-à-face, cet après-midi, au palais de justice de Paris. La société ITT a en effet assigné les militants de Priartem et Agir pour l'environnement devant le juge des référés. L'entreprise reproche à ces associations d'avoir, en janvier dernier, mené une campagne d'«agit-prop» sur la nocivité supposée de leur produit. Relayés par les médias, leurs arguments alarmants avaient conduit le BHV et Carrefour à le retirer de la vente.
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------
L'Humanité du 00/01/05


Lycéens entêtés !
Décidément, ils n’écoutent rien. Lundi, sur LCI, François Fillon déclarait que les lycéens n’avaient plus aucune raison de manifester. Sourds aux remontrances ministérielles, ces derniers devraient, malgré cela, être plusieurs milliers à défiler, aujourd, dans les grandes villes de France et plus singulièrement à Paris (départ 14 heures de la place de la République). Entre les deux parties, l’ultime bras de fer s’engage, à huit jours du passage devant le Sénat du projet de loi d’orientation pour l’école
Lire la suite de l’article


« Nous sommes dans une seule logique budgétaire »
C’est d’abord le budget de l’éducation qui inquiète les parents d’élèves, explique Faride Hamana secrétaire général de la FCPE.
Lire la suite de l’article


« À 10, à 50 ou à 100, Condorcet sera présent dans la manif »
Au lycée Condorcet de Paris, hier, le mouvement n’avait pas encore repris. Mais la volonté de faire obstacle au projet Fillon ne s’est cependant pas envolée.
Lire la suite de l’article

----------------------------------------------------
Le Parisien du 00/01/05


Pourquoi les lycéens sont encore dans la rue
ILS MANIFESTENT encore. Près de deux mois après les premiers rassemblements contre la politique éducative du gouvernement, les lycéens vont une nouvelle fois aujourd'hui battre le pavé. A peine rentrés de vacances, les élèves parisiens vont ainsi défiler dès 14 heures de la place de la République à Denfert-Rochereau.Dans une soixantaine d'autres villes, y compris les plus « improbables » comme Fontenay-le-Comte en Vendée ou Neufchâteau dans les Vosges, des points de ralliement sont prévus. Un test essentiel quant à l'avenir du mouvement. Pour la première fois depuis le 10 février où ils avaient été 100 000 à réclamer - déjà - le retrait de la loi Fillon sur l'école, le mouvement sera en effet national.
Lire la suite de l’article


Ce que veulent les jeunes filles
Au lendemain des 30 ans de la loi sur l'IVG et à la veille des 60 ans du droit de vote, comment les adolescentes voient-elles leur vie de femme ? Tiraillées entre l'envie de tout réussir et la lutte contre les inégalités qui les révoltent.
Lire la suite de l’article


« Les garçons se croient supérieurs »
«La journée de quoi ? » Marine esquisse une petite moue coupable. « Pour tout t'avouer, je n'ai jamais entendu parler du 8 mars... » Cette jolie collégienne aux airs affranchis et à l'attitude posée marque un temps d'arrêt, sincèrement étonnée.
« Je trouve bizarre de dédier une journée aux femmes, comme on le fait pour les grandes causes ou les maladies... » A 14 ans, cette bonne élève a pourtant déjà fait sienne cette identité féminine qu'elle trouve si étrange de célébrer et déjà perdu bien des illusions sur l'égalité. « Les garçons se croient supérieurs à nous, ce sont des petits machos prétentieux qui savent déjà qu'ils nous marcheront sur les pieds plus tard... » Elle tempère : « Bon, c'est vrai qu'ils sont en plein âge bête... On a quinze ans pour les faire évoluer ! »
Lire la suite de l’article


Quelle image avez-vous des filles de votre âge ?
« Les filles sont plus sérieuses et meilleures en cours. Nous sommes plus forts physiquement. Cela crée une rivalité. Sur le plan professionnel, je regrette qu'il n'y ait pas assez de femmes dans les postes à responsabilité. A elles de s'imposer et de prouver qu'elles sont aussi capables que les hommes ! Même s'il est difficile pour un homme de reconnaître la supériorité d'une femme. » Stephan 18 ANS LYCEEN SEVRAN (93)
Lire la suite de l’article

------------------------------------------------
La Croix du 00/01/05


Les lycéens retournent dans la rue

Les organisations lycéennes attendent des signes, comme le rétablissement des travaux personnels encadrés ou la création de postes à la rentrée[…]

Lire la suite de l’article


------------------------------------------------
20 minutes du 00/01/05


Une manif « record » promise à Fillon
C’est la dernière ligne droite. Les lycéens manifesteront cet après-midi dans toute la France contre la réforme de l’éducation de François Fillon, avant qu’elle ne soit validée par le Sénat.
Lire la suite de l’article


L’entreprise drague les écoliers
Le mouvement Entreprises de taille humaine indépendantes et de croissance (Ethic) a lancé hier un appel national afin que les entrepreneurs viennent raconter aux élèves « l’aventure de la création d’une entreprise ». Cette action s’appuie sur deux études Ifop et Ipsos, dont une révèle notamment que 93 % des Français sont favorables à un dialogue sur les entreprises à l’école. Le lancement de l’appel, hier à l’Institut du monde arabe, était intitulé « Doit-on parler de l’entreprise à l’école ? ». Tous les participants – aucun de l’Education nationale – étaient d’accord sur ce point. Pour Ethic, il s’agit de contrer le « désamour du capitalisme » et la mauvaise image de l’entreprise « transmise par les médias », en insistant sur la capacité de chacun à créer son entreprise. Un patron a par exemple rendu compte de l’aptitude au travail de « ses employés en échec scolaire » et un membre du Haut Conseil à l’intégration a loué la capacité des « cancres » à monter leur société. Ethic a déjà contacté les recteurs d’académie et s’apprête à envoyer aux directeurs d’école les résultats des études sur la relation école-entreprise. La prudence des intervenants sur la réception de cette initiative par les enseignants laisse entrevoir les difficultés auxquelles seront confrontés les futurs intervenants. Si Sophie de Menthon, la présidente d’Ethic, s’est défendue hier de « toute guerre idéologique », des intervenants ont dénoncé la vision caricaturale de l’entreprise telle qu’elle leur semble enseignée dans les manuels scolaires
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------------
Ouest-France du 00/01/05


Rien vu...


-------------------------------------------------
Le Monde daté du 00/01/05


L'emploi demeure le principal sujet d'inquiétude de Jean-Pierre Raffarin
édition datée du 8 mars)

Journées difficiles pour le gouvernement. Alors que la campagne pour le référendum sur la Constitution européenne débute, il va devoir affronter une nouvelle semaine sociale chargée. Les lycéens, tous rentrés de vacances désormais, ont prévu, mardi 8 mars, une "grande journée nationale de manifestations" contre le projet de loi Fillon sur l'école.
Lire la suite de l’article


De Bordeaux à Lille, les mille et un griefs des lycéens à l'encontre de la politique éducative du gouvernement
édition datée du 8 mars)

L'abandon de la réforme du baccalauréat ne suffit pas aux lycéens. Mardi 8 mars, puis jeudi 10 mars, à l'appel de leurs syndicats et des coordinations, ils doivent manifester un peu partout en France pour demander au ministre de l'éducation nationale, François Fillon, de retirer le projet de loi sur l'école. Le fond du texte, voté en première lecture par l'Assemblée nationale le 2 mars, inquiète les élèves qui craignent une école plus inégalitaire et soumise à la pression des entreprises. Suppressions d'options au lycée, diminution des moyens d'encadrement, disparition des TPE (travaux personnels encadrés) en terminale... C'est l'ensemble de la politique éducative du gouvernement qui est contesté. Témoignages de lycéens mobilisés.
Lire la suite de l’article


Ces anciens porte-parole reconvertis dans la politique
édition datée du 8 mars)

Julien Dray, Michel Field, David Assouline, Isabelle Thomas, Loubna Méliane ont un point commun : avoir été leader d'un mouvement lycéen ou étudiant et avoir, ensuite, embrassé une carrière dans les médias ou la politique. Depuis trente ans, les mouvements lycéens ne durent généralement que quelques semaines mais bousculent les gouvernements et servent de tremplins pour leurs porte-parole les plus brillants, propulsés très rapidement dans des fonctions publiques
Lire la suite de l’article


La sage révolte des lycéens
édition datée du 8 mars)

Un lycée comme un autre, dans le centre de la France. Avec des lycéens pareils aux autres, c'est-à-dire dans la rue. Ce jeudi 24 février à Blois, les élèves du lycée Dessaignes, le plus important de la ville avec 1 700 élèves et 160 enseignants, manifestent contre le projet de loi Fillon.
Lire la suite de l’article


Constance Blanchard, agitatrice précoce
La présidente de l'Union nationale lycéenne a 17 ans et des convictions. Si elle se bat contre le projet Fillon, c'est, dit-elle, parce qu'il y a "un malaise profond" et pour défendre le "droit à l'avenir" des élèves.
Lire la suite de l’article


Nouvelle mobilisation des lycéens contre le projet de loi Fillon
Les deux syndicats lycéens, la FIDL et l'UNL, ont appelé mardi à une nouvelle mobilisation, malgré leurs divergences, pour demander le retrait du projet de loi Fillon sur l'éducation. Il s'agit de la première journée d'action nationale depuis la manifestation du 10 février.
Lire la suite de l’article

--------------------------------------------

Aucun commentaire:

 
Licence Creative Commons
Chronique éducation de Philippe Watrelot est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Fondé(e) sur une œuvre à http://philippe-watrelot.blogspot.fr.