mercredi, juin 22, 2005

Revue de presse du mercredi 22 juin 2005

Voici venu le temps des polémiques sur le contenu des sujets de bac. Vous me direz que ça a toujours existé… Peut-être, mais ici il s’agit de contester la légitimité même des questions posées et des textes proposées en invoquant une « clause de conscience. Deux sujets de « polémique » sont évoqués par le Figaro : l’un concerne un sujet de SVT demandant aux élèves de «dégager des arguments en faveur de l'autorisation de l'IVG en France» et qui est contesté par la direction de l’enseignement catholique. L’autre concerne un sujet d’invention au bac français demandant, à partir de la chanson « Lily » de >Pierre Perret d’imaginer la lettre de cette femme à ses parents restés en Somalie. Dans les deux cas, on retrouve le groupe « Sauver les lettres » à la point de la critique pour refuser la « bien pensance » et dénoncer l’emprise idéologique de l’éducation nationale sur les opinions des élèves. Chacun appréciera ces positions à leur juste valeur.
Et dire que l’on se gausse dans les journaux des dérives américaines avec le créationnisme vs le darwinisme, en est-on si loin ? …

Bonne Lecture...
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Libération du 22/01/05


Courrier : Bac + 7, profession stagiaire
Bon alors, ça y est, j'ai réussi mon bac avec mention très bien, survécu à deux années de prépa, trois années de fac sans égarement, et décroché un DEA d'histoire. Mais bon, j'ai vite senti que pour trouver un emploi, même à bac + 5, ça n'allait pas être aussi facile que me le laissaient croire mes profs du secondaire. Eux croyaient vraiment au bénéfice de longues études : «Aie de bons diplômes, et tu n'auras que l'embarras du choix
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Le Figaro du 22/01/05


Un sujet sur l'IVG au bac fait scandale
La direction diocésaine de l'enseignement catholique de Paris a vivement réagi hier soir en manifestant sa «désapprobation» au sujet d'une épreuve du bac portant sur l'avortement. La semaine dernière, trois associations, la Fondation Jérôme Lejeune, l'Association pour la Fondation de service politique et l'Alliance pour les droits de la vie avaient envoyé une lettre au ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, pour lui demander de ne pas noter ce sujet.
Les questions, notées sur quatre et présentées dans le cadre d'une épreuve scientifique anticipée pour le bac littéraire en première, demandaient aux candidats de «dégager des arguments en faveur de l'autorisation de l'IVG en France» et «d'argumenter l'idée selon laquelle l'avortement n'est pas considéré comme un moyen de contraception». Le tout avec comme support de réflexion un article du Monde écrit à l'occasion de l'anniversaire de la loi Veil.
[…]une nouvelle polémique apparue à propos d'un «sujet d'invention» du bac de français en série technique. Les élèves avaient à rédiger une lettre à partir d'une chanson de Pierre Perret. Le thème de la lettre : un an après son installation à Paris, une jeune fille, Lily, écrit à sa famille restée en Somalie et dénonce l'intolérance et le racisme dont elle est la victime. Dans l'entourage de Gilles de Robien, on considère qu'il s'agit d'un «simple exercice d'écriture dans le registre polémique». «Cela ne signifie pas que tous les immigrés en France sont victimes de racisme», ajoute-t-on.
Ce sujet a cependant suscité l'indignation de certains professeurs de français qui considèrent, comme Guy Morel, enseignant au Mans, qu'il est «pernicieux» d'inviter des élèves à décrire la France comme un pays raciste. Agnès Joste, professeur de français au Havre et membre du collectif Sauvez les lettres, rappelle que cet examen est censé être une épreuve de français «et non pas de morale ou d'éducation civique». «De plus, le texte en lui-même n'est pas du tout littéraire. Et il est précisé qu'il a obtenu le prix de la Licra, ce qui amène une sorte de «bien-pensance» sur le sujet», note-t-elle. L'élève ne peut aller que dans le sens qui lui est imposé, déplore Agnès Joste qui ajoute : «On prend les élèves de terminale technique pour des imbéciles.»
Mais Viviane Youx, présidente de l'Association des professeurs de français, n'a pas été choquée. «On ne peut nier qu'en France certains étrangers sont victimes de racisme. C'est une réalité, assure-t-elle. Le fait que des jeunes réfléchissent à ce sujet ne me paraît pas inconcevable.»
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«Défendre une opinion qui peut être contraire à sa conscience»
Jean-François Canteneur, adjoint au directeur diocésain de l'enseignement catholique de Paris, réagit au sujet d'enseignement scientifique du bac L sur l'IVG, estimant qu'il n'aurait pas dû être posé.
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En 1997, le précédent de la pilule abortive
En 1997, un sujet sur la pilule abortive au bac avait déjà suscité la polémique. Il avait été donné en épreuve de sciences de la vie et de la terre aux candidats du bac S. Ces derniers devaient expliquer le mode d'action du RU 486 en tant que contragestif, à l'aide de trois documents, l'un donnant sa formule chimique, l'autre le dosage d'hormones ovariennes dans l'urine d'une femme pendant soixante-treize jours et le troisième le résumé d'une expérience d'injection de RU 486 dans les utérus de rates. Quelques évêques s'étaient indignés.
Plusieurs sujets du bac de français en 2001 avaient également suscité un certain émoi car ils étaient considérés comme «trop politiques». Le premier proposait une étude argumentée d'un discours de Victor Hugo pour célébrer la proclamation de la seconde République. Il était également demandé aux candidats de rédiger le discours d'un responsable de l'Etat qui, à l'occasion du premier de l'an 2001, expose les raisons que l'on peut avoir d'espérer en un monde meilleur. «Autrement dit on demande aux élèves leurs opinions politiques...» s'insurge l'association Sauvez les lettres.
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Un mouvement social menace les concours à HEC et Sup de co
Menacés de blocage par les professeurs salariés de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP), les oraux d'admission aux concours de HEC et d'ESCP-EAP devraient bel et bien avoir lieu. «Les concours seront assurés même si les professeurs en ferment les accès, a garanti hier au Figaro, Laurence Roux, à la direction de la CCIP, tutelle des deux écoles, en pleine négociation avec les organisations syndicales qui protestent contre la réforme des retraites de la CCIP.
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L'Humanité du 21/01/05 (un jour de retard)


Rien vu...


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Le Parisien du 22/01/05


Rien vu...


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La Croix du 22/01/05


Enfants de familles recomposées, tous frères ?
Après la séparation de leurs parents, 1 600 000 jeunes vivent aujourd’hui dans des familles recomposées. Quels liens tissent-ils avec leurs « quasi » ou « demi-frères » ?
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20 minutes du 22/01/05


Plan de relance pour le logement des étudiants
Avec15 000 places en résidence universitaire pour 500 000 étudiants, l’Ile-de-France est la région où il est le plus difficile de se loger actuellement
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Lyon : Soutiens aux enfants menacés d’expulsion
A l’approche des grandes vacances, les comités de soutien aux enfants étrangers menacés d’expulsion maintiennent la pression. Trois manifestations sont organisées aujourd’hui sur l’agglomération. Les professeurs et parents d’élèves mobilisés craignent que ces élèves ne repartent dans leur pays d’origine dans « l’indifférence la plus totale » pendant les vacances.
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Ouest-France du 22/01/05


Rien vu...


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Le Monde daté du 22/01/05


Sur scène, la vie "hors du temps" des parents de Théo, enfant handicapé
IL a fallu presque six ans pour que Renaud Le Bas trouve "la force et l'énergie d'écrire sur le handicap" . Six ans pour accepter que son fils Théo soit un enfant différent des autres. "Avant, j'étais trop aveuglé par la colère et la culpabilité pour faire comprendre ce bouleversement" , reconnaît-il. Comédien et auteur, il a mis son talent d'écriture au service de sa propre histoire, traduisant en mots les souffrances et les difficultés de son couple : des parents face au "retard psychomoteur" de leur petit garçon dont le langage se résume à des "hi, hi, hi" et qui passe des heures à regarder tourner un clown mécanique.Chaque soir jusqu'au samedi 25 juin, à 21 heures, sur la scène du Théâtre du Renard à Paris, Renaud Le Bas joue Un visible Théo avec Valérie Gabriel, dans le rôle de la mère pour tenter de "changer le regard" sur ces enfants "anormaux" .
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Les grandes écoles veulent s'ouvrir aux milieux défavorisés
La promotion de l'égalité des chances, priorité du gouvernement, fait son chemin dans les grandes écoles. Mardi 21 juin, Christian Margaria, président de la Conférence des grandes écoles, qui réunit 217 membres, devait faire le point sur leur "ouverture sociale" .
Près des deux tiers des élèves des grandes écoles (63 %) sont des enfants de cadres et de professions intellectuelles supérieures. En 2003-2004, sur 36 600 nouveaux étudiants inscrits en première année de classes préparatoires aux grandes écoles, seulement 4 % étaient titulaires d'un baccalauréat technologique, contre plus de 95 % titulaires d'un baccalauréat général.
Pour remédier à cette sélection sociale, une charte "de l'égalité des chances et des formations d'excellence" a été signée, le 17 janvier, par la Conférence des grandes écoles, la Conférence des présidents d'université et celle des directeurs d'écoles et de formation d'ingénieurs, avec trois ministères (éducation nationale, emploi et égalité des chances). ">Nous voulons combattre le problème des représentations mentales des lycéens, de leurs parents et de leurs professeurs qui considèrent que les grandes écoles sont réservées à un milieu social aisé" , explique M. Margaria. La charte s'inspire du dispositif mis en place par l'Essec en 2002 : "Une prépa, une grande école, pourquoi pas moi ?"
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