lundi, septembre 19, 2005

Revue de presse du lundi 19 septembre 2005

Beaucoup de sujets intéressants dans la presse du jour. Le Figaro s’attarde sur la loi de 1905 sur la laïcité à partir des déclarations de Nicolas Sarkozy. En revanche, dans le même journal, on pourra se dispenser du texte d’A. Finkielkraut…
Dans La Croix, une bonne synthèse sur le remplacement des enseignants et dans Ouest France un retour sur l’ « élève humilié » à partir du livre de Pierre Merle.
Quant à Libération et Le Monde, ils s’intéressent l’un et l’autre à des grèves oubliées : celle des directeurs d’école et des inspecteurs.

Bonne Lecture...
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Libération du 19/09/05


la grève discrète des inspecteurs en déprime
Ils font rarement parler d'eux. Mais depuis la rentrée, les inspecteurs de l'Education nationale crient leur ras-le-bol. Derrière leurs revendications salariales pointe le malaise d'une profession qui se sent désarmée, lassée par la succession de réformes dont elle ne voit plus la logique.

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Le Figaro du 19/09/05


Sarkozy estime que la loi de 1905 «peut supporter un toilettage»
Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a estimé aujourd'hui que le texte de la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l'Etat «peut supporter un toilettage», en ouvrant un colloque sur le centenaire de cette loi à l'Académie des sciences politiques et morales à Paris.
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Sarkozy ouvre le centenaire de la laïcité
En décembre, la loi de séparation des Eglises et de l'Etat aura cent ans. L'Académie des sciences morales et politiques y consacre ses travaux cette semaine
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Au lycée Averroès, les résultats au bac sont jugés «corrects»
L'année scolaire 2005-2006 constituera un rendez-vous particulièrement important pour le lycée Averroès de Lille, le premier établissement musulman du secondaire créé en France métropolitaine. Pour la première fois, en juin 2006, l'établissement privé présentera des candidats au bac. Fondé par des proches de la Ligue islamique du Nord, elle-même liée à l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), le lycée a ouvert ses portes à la rentrée 2003. La direction du lycée répète régulièrement que l'établissement ne constitue pas une alternative aux établissements rejetant le foulard. Il s'agit, explique-t-elle, de permettre à l'islam de France de disposer de ses propres écoles, à l'image des autres cultes. Simplement, le lycée a ouvert au moment où la France s'apprêtait à voter une loi interdisant les signes ostentatoires religieux à l'école publique. En 1995, un «conflit du foulard» particulièrement passionné dans un établissement de la ville s'était terminé par l'exclusion de jeunes filles en hidjab. L'idée d'un lycée musulman avait alors germé. A terme, le lycée Averroès espère conclure un contrat d'association avec l'Etat. Il devra auparavant subir une période d'observation de cinq ans.
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Alain Finkielkraut : «Le désarroi des modernes»
Je ne suis pas apocalyptique, je suis mélancolique. Car je me heurte sans cesse à ceux que Renaud Camus a superbement appelés les «amis du désastre». Nous vivons aujourd'hui la mort du silence. Un bruit incessant vrombit de toutes parts. Or la droite et la gauche sont d'accord pour sponsoriser les rave parties et les technoparades. Car on ne veut pas se couper de ceux des jeunes qui réclament leur droit au vacarme et à la fête. De même, je suis d'autant plus attristé par la disparition de la culture à l'école que ce désastre a énor mément d'amis : les chercheurs en sciences sociales qui bâtissent le village Potemkine du «niveau qui monte», qui voient dans l'exercice de l'autorité et dans l'évaluation des élèves une insupportable humiliation, qui dénoncent enfin la violence symbolique d'une «langue normée» ; mais aussi les politiques qui, pour ne pas mettre en pétard les jeunes, les fédérations de parents d'élèves et les syndicats d'enseignants, ou simplement parce qu'ils sont intoxiqués par le mensonge ambiant, refusent de regarder la réalité en face.
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L'Humanité du 19/09/05


Professeur des écoles, sans poste à la rentrée
Ma femme est professeur des écoles, titulaire depuis un an. C’est sa deuxième rentrée scolaire. Nous habitons la Seine-Maritime, à 20 kilomètres à l’est de Rouen. Comme une centaine de ses collègues dans notre seul département, elle se retrouve à cette rentrée sans affectation. Elle est rattachée à une école, dans laquelle elle se doit de passer toutes ses journées. Elle partage son temps entre aider ses collègues en faisant office de déménageur, des photocopies ou du travail de secrétariat. Elle n’a aucunement le droit de travailler avec des enfants, ce qui est tout de même un comble pour un professeur des écoles. Parmi les choses étonnantes que nous vivons depuis plus d’une semaine, il y a par exemple le fait qu’elle doive chaque jour faire 50 kilomètres pour aller dans la proche banlieue rouennaise, alors qu’une école se situe à 300 m de chez nous. Un garçon de Rouen fait la même distance chaque jour dans l’autre sens !
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Le Parisien du 19/09/05 ( payant)


La main remplace le ticket de cantine
CARCASSONNE (AUDE), LYCEE JULES-FIL, VENDREDI. Le lycée Jules-Fil, premier établissement scolaire à expérimenter le contrôle biométrique pour accéder au self-service, dresse le premier bilan de cette innovation mise en place en mars dernier.
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La Croix du 19/09/05


Le remplacement des profs dans le flou
Les familles ne supportent plus les absences d’enseignants qui transforment en gruyère l’emploi du temps des élèves. Pour répondre à ce ras-le-bol qui s’exprime jusque devant les tribunaux administratifs, la loi Fillon, votée en mars, a réformé le dispositif de remplacement. Le principe en est limpide. En cas d’absence de courte durée (moins de deux semaines) d’un professeur, le chef d’établissement doit, après concertation, désigner le collègue chargé du remplacement. Il peut faire appel à un enseignant de la même discipline qui assurera le cours. Ou bien à un professeur de la classe concernée qui enseignera dans sa discipline.
Dans la réalité, les parents d’élèves risquent cependant de ronger leur frein. Pour calmer les inquiétudes du monde scolaire, le nouveau ministre Gilles de Robien a accepté de temporiser. Le remplacement par désignation ne prendra effet qu’au 1er janvier prochain. Jusqu’à la fin de l’année, les établissements vont donc continuer de fonctionner comme cela se faisait déjà sur le mode de la bonne volonté et des petits services entre collègues.
Cependant, même à l’horizon 2006, les parents ne doivent pas nourrir trop d’illusions. D’abord, parce que cette notion d’absence est plus complexe qu’elle n’y paraît. […]
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20 minutes du 19/09/05


Rien vu...


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Ouest-France du 19/09/05


Les élèves humiliés n'oublient jamais
Le bonnet d'âne a disparu, mais l'humiliation des élèves existe encore. Pierre Merle, professeur et chercheur, qui publie un livre sur le sujet, parle même de « phénomène scolaire massif ». Il est vrai que les témoignages ne manquent pas. Dans ce domaine, les souvenirs sont indélébiles.
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Le Monde daté du 19/09/05


Le ras-le-bol des directeurs d'école, en grève invisible depuis six ans
Pour la sixième rentrée scolaire consécutive, une majorité des quelque 52 000 directeurs d'écoles maternelles et élémentaires publiques sont en grève administrative pour obtenir une amélioration de leurs conditions de travail. Afin d'exprimer leur lassitude, ils refusent de répondre aux enquêtes statistiques de leur hiérarchie une attitude sans conséquence pour les élèves et les enseignants, mais qui complique le travail de l'administration. A l'appel des principaux syndicats, ils entendent manifester leur mobilisation et accroître la pression sur le gouvernement en organisant, mercredi 21 septembre, des rassemblements dans tous les départements.
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Trois ministres successifs ont tenté, sans succès, de résoudre le conflit
Depuis 2000, chaque ministre de l'éducation nationale a fait part de sa volonté de mettre fin à la "grève administrative" des directeurs d'école, mais aucun n'y est parvenu. Jack Lang s'était engagé à augmenter les indemnités perçues par ces enseignants chargés de fonctions administratives. Xavier Darcos avait lancé une réflexion sur la refonte du statut des écoles. François Fillon avait intimé l'ordre de réduire le "harcèlement textuel" subi par les directeurs et d'améliorer leur rémunération. Quatrième ministre à devoir gérer ce dossier, Gilles de Robien a promis de "sortir par le haut" du conflit sans donner, pour l'heure, beaucoup d'indications sur sa méthode.
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Selon l'Insee, les ZEP n'auraient pas d'effets significatif sur les résultats des élèves
Selon une étude de l'Insee, la politique des zones d'éducation prioritaires (ZEP) menée depuis plus de vingt ans ne donnerait pas de résultats encourageants pour les élèves. Un constat qui va à contre-courant du discours ministériel sur les ZEP. Le ministre de l'éducation nationale, Gilles de Robien, avait affirmé une semaine avant la rentrée : "On ne peut pas dire aujourd'hui que les jeunes ne réussissent pas en ZEP." Soulignant toutefois que "ça peut marcher mieux", le ministre avait annoncé son intention de rouvrir le "dossier ZEP" par une "évaluation en 2005 et une relance en 2006".
Vendredi 16 septembre, l'étude de trois chercheurs publiée dans la revue de l'Insee, Economie et Statistique, semble beaucoup moins encourageante. Elle fait apparaître sans détour que le système des ZEP, considéré par l'étude comme le premier système de "discrimination positive" en France, "n'a eu aucun effet significatif sur la réussite des élèves". Ciblée sur les collèges (400 000 élèves, 15 % des collégiens en 1997), elle démontre que "s'il y a eu gains dans certaines zones, ils ont été compensés par des détériorations dans d'autres zones". Parmi les raisons de cet échec, la mauvaise optimisation des moyens alloués aux zones d'éducation prioritaires.[…]
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Le Nouvel Obs Quotidien du 19/09/05


Un lycéen évite l'expulsion
Guy Effeye, jeune Camerounais de 19 ans, n'a finalement pas embarqué sur le vol vers son pays d'origine. Des échauffourées ont eu lieu dimanche à Roissy en présence de SOS-Racisme et la LDH.
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Une sélection dans les dépèches du 19/09/05


Journée d'action des directeurs d'école primaire mercredi
Les trois principaux syndicats d'enseignants d'écoles primaires (SE-Unsa, SNUipp-FSU et Sgen-CFDT) ont appelé lundi à une "journée nationale d'action" symbolique mercredi des directeurs d'école primaire qui réclament plus de temps et plus de moyens.
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Un service internet pour le covoiturage dédié aux transports scolaires
Une association lilloise de promotion du covoiturage a mis en place depuis la rentrée un site internet de covoiturage destiné au transport scolaire, ouvert aux administrés de collectivités territoriales relayant cette initiative.
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Karl Stoeckel, nouveau président de l'Union nationale lycéenne
Karl Stoeckel a été élu dimanche président de l'Union nationale lycéenne (UNL) lors du Conseil national de rentrée de la première organisation de lycéens.
Karl Stoeckel, 19 ans, élève de terminale économique au lycée Montaigne à Paris, remplace Constance Blanchard, 18 ans, qui n'est plus lycéenne, ayant obtenu en juin son bac littéraire et qui va entamer des études de droit.
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Pour en savoir plus




Le site de VousNousIls (Rubrique dépêches de l’éducation AFP)



Le site Yahoo Actualités, rubrique éducation



La maison des enseignants



L’indispensable café pédagogique

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