samedi, septembre 03, 2005

Revue de presse du samedi 3 septembre 2005

« Mettre les points sur les i » c’est un peu l’objectif du très bon texte de Roland Goigoux dans Libération. Et finalement assez logique pour ce qui concerne les méthodes de lecture ! Goigoux revient longuement sur les méthodes de lecture utilisées actuellement qu’il qualifie d’ »intégratives » et dénonce la « fausse querelle des méthodes » souvent utilisée au profit d’un discours réactionnaire et caricatural sur l’école. C’est le texte à lire aujourd’hui.


Bonne Lecture...
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Libération du 03/08/05


Pour Robien, «dans 99 % des cas, tout va bien»
Haut les coeurs ! Une nouvelle année scolaire a débuté vendredi pour 12 millions d'élèves et 1,3 million de personnel de l'éducation nationale. Et un nouveau ministre est aux manettes, Gilles de Robien. Son bizutage a commencé par quelques occupations d'établissements.[…]
our le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, en visite dans un lycée hôtelier de Lille, «dans 99 % des cas, tout va bien». Selon lui, «il faut passer de la culture de l'inquiétude à la culture de la confiance, car l'inquiétude nourrit le découragement, alors que l'optimisme est vertueux et nourrit l'encouragement».
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La guerre des méthodes est finie
par Roland Goigoux professeur des universités à Clermont-Ferrand et directeur d'un laboratoire de recherche sur l'enseignement.

Près de 750 000 enfants de 6 ans entrent aujourd'hui pour la première fois à l'école élémentaire pour y apprendre à lire. Faute d'une communication claire et précise de la part de l'Education nationale, les parents d'élèves redoutent souvent d'être les victimes des querelles entre les partisans de méthodes concurrentes: la globale, la syllabique et la mixte. La rentrée scolaire doit être l'occasion de leur expliquer que ces trois méthodes ont quasi disparu des classes et que la réalité pédagogique est très différente des caricatures véhiculées par ceux qui veulent faire croire que l'école primaire a failli à ses missions.
On trouve aujourd'hui moins de 10 % d'instituteurs qui utilisent des méthodes syllabique, globale ou mixte. Rappelons que cette dernière, majoritaire dans les années 60, n'était qu'une simple juxtaposition des deux précédentes (une brève phase de mémorisation de mots suivie d'une longue étude syllabique) ; elle a quasiment disparu sous cette forme et c'est une erreur de conserver le nom de «mixte» pour désigner tout ce qui n'est ni syllabique ni global.
L'immense majorité des 35 000 instituteurs chargés de l'apprentissage initial de la lecture utilisent d'autres méthodes, forgées progressivement dans les pays francophones au cours des trente dernières années.[…] nous proposons de qualifier ces méthodes d'«intégratives», parce qu'elles visent à développer simultanément, et en interaction, toutes les compétences requises pour lire et écrire. Les méthodes intégratives se distinguent donc à la fois des méthodes syllabique et mixte, qui se consacrent exclusivement au déchiffrage des mots (B + A = BA) et de la méthode globale qui retarde ou rend aléatoire l'étude des relations entre lettres et sons (voire l'interdit pour les méthodes idéovisuelles des années 80 dorénavant prohibées par les programmes scolaires).
Si les méthodes intégratives ont progressivement supplanté les approches syllabique et mixte, c'est parce que celles-ci délaissaient des pans entiers de l'apprentissage : les activités d'écriture y étaient rares, l'étude de phrases complexes et de textes cohérents renvoyée au cours élémentaire, et l'accès à la littérature de jeunesse réservée aux meilleurs lecteurs, ceux qui avaient terminé leurs exercices avant les autres. Bref, elles reposaient sur une conception étapiste de l'enseignement de la lecture : les élèves devaient apprendre à identifier les mots écrits avant d'être mis face à des problèmes de compréhension de textes, maîtriser les mécanismes de base avant d'accéder à la culture écrite, apprendre à lire avant d'apprendre à écrire, etc.
Depuis une vingtaine d'années, les recherches scientifiques permettent d'attester au contraire que les progrès réalisés dans un domaine favorisent les autres apprentissages.[…] Ceux qui réclament aujourd'hui le retour des méthodes syllabiques, avec des arguments idéologiques touchant au sens de l'effort et à la nécessaire austérité des apprentissages, n'ont souvent affaire qu'à des élèves issus de milieux sociaux favorisés : ils veulent réduire l'enseignement de la lecture au seul déchiffrage car ils savent que les familles de ces élèves peuvent transmettre elles-mêmes toutes les autres connaissances.
Si certains parents de milieux populaires se joignent parfois à eux, c'est pour de tout autres raisons : ils ont du mal à comprendre les méthodes utilisées avec leurs enfants et ne savent pas comment aider ceux-ci efficacement.
Dans les deux cas, un effort accru de communication entre l'école et la famille est indispensable. Il doit s'accompagner d'un discours clair et honnête sur les erreurs ou les outrances qui ont parfois accompagné la mise au point des méthodes intégratives.[…] La guerre des méthodes a fait long feu. Certes, des réglages et des améliorations restent nécessaires (notamment dans la formation initiale des maîtres), mais il est incontestable que les principaux équilibres ont été trouvés. Les maîtres s'accordent sur les grandes orientations, les recherches scientifiques confortent leurs savoirs d'expérience et permettent de nouveaux progrès, les directives ministérielles sont plus précises que par le passé et les manuels scolaires d'une qualité croissante.
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Le Figaro du 03/08/05


Fillon : «Les réformes de fond ne peuvent être engagées qu'après la présidentielle»
Etes-vous inquiet notamment pour la mise en oeuvre de votre réforme de l'école ?
Je suis vigilant. Notre école a besoin de cette réforme, qui est le résultat d'une large concertation. Si elle n'était pas appliquée dans son intégralité et dans les délais prévus, c'est la crédibilité du gouvernement, de la majorité et de l'Education nationale elle-même qui serait atteinte. Dans des conditions difficiles et avec un courage remarquable, de nombreux acteurs de l'éducation nous ont accompagnés dans cette réforme. Il ne faut pas les abandonner en rase campagne.
Que pensez-vous de la création des 45 000 emplois vie scolaire ?
Le combat pour l'emploi comme la modernisation du système éducatif se prêtent mal à ce type d'emplois précaires. D'autant que nous avons expliqué pendant plus de deux ans qu'il n'y avait pas d'autre choix que de diminuer les dépenses publiques. Faute de constance dans l'action, voilà un exemple de discrédit de la parole publique. Dois-je rappeler qu'il était écrit noir sur blanc dans notre programme qu'il fallait renoncer à la facilité de l'emploi précaire subventionné ?[…]
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L'Humanité du 03/08/05


Editorial par Maurice Ulrich
Tout va bien

Le ministre Gilles de Robien a-t-il oublié que le gouvernement, dont il faisait déjà partie, a fait adopter la loi Fillon de réforme de l’éducation nationale, contre des millions de lycéens qui l’ont combattue pendant des semaines.
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Le Parisien du 03/08/05 ( payant)


L'année scolaire sur de bons rails
Douze millions d'élèves ont retrouvé hier leurs 900 000 professeurs. Ils ont vécu une rentrée sans couacs majeurs. Comme au collège de la Grange-aux-Belles à Paris, où l'on a surtout chouchouté les petits 6e.
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Quelques ratés sur le terrain
LES ANNEES se suivent et ne se ressemblent pas. L'an dernier, jour pour jour, toutes les attentions se focalisaient sur l'application de la loi sur la laïcité interdisant le port de signes religieux ostensibles à l'école. Rien de tel hier
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Nouvel essor du portable à 1 euro
C'EST REPARTI pour l'opération Portable à 1. Lancé en septembre 2004, le Mipe (micro-portable pour étudiant) à permis à de nombreux jeunes de s'équiper à moindre coût : 100 000 étudiants ont acheté un ordinateur l'année dernière
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La révolution Internet en fac
LA CARTE à puce a remplacé la vieille carte d'étudiant en carton et sert aussi de porte-monnaie électronique. Ici, tous les professeurs publient leurs cours sur Internet. L'université des sciences humaines de Lyon-II est l'une des facs les plus modernes...
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« Jamais sans ma clé USB »
IMPOSSIBLE », pour David Couto, 25 ans, étudiant en mastère de langues étrangères appliquées à Lyon-II, de « venir à la fac sans sa clé USB ». « J'y stocke tous les fichiers dont j'ai besoin, il me suffit de la connecter dans un des ordinateurs…
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La Croix du 03/08/05


Rien vu...


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20 minutes du 03/08/05


Pas de 20 minutes le week-end


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Ouest-France du 03/08/05


L'arrivée en douceur des « petits sixièmes »
Hier, c'était la rentrée scolaire, la vraie, l'officielle. Dans les collèges, cette journée a souvent été consacrée aux sixièmes. En l'absence des autres classes, ils ont pu être accueillis tout spécialement. Ambiance au collège Max-Jacob, à Quimper.
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Le Monde daté du 03/08/05


Agenda contre cahier de textes
Malgré l'opposition de certains enseignants, l'agenda gagne chaque année du terrain sur le traditionnel cahier de textes. Recommandé au CM2 pour préparer l'écolier à gérer son temps avant l'entrée au collège, le cahier de textes, encore prédominant en sixième, est rapidement délaissé par les collégiens les plus âgés.
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Le Nouvel Obs Quotidien du 03/08/05


Rien vu...


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Une sélection dans les dépèches du 03/08/05


Le Snetaa-EIL (enseignement professionnel) dénonce une rentrée "morose"
Le syndicat Snetaa-EIL, syndicat de l'enseignement professionnel, a dénoncé vendredi une "rentrée morose" et "le décalage entre la parole et les actes" de Gilles de Robien, le ministre de l'Education nationale
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Pour en savoir plus




Le site de VousNousIls (Rubrique dépêches de l’éducation AFP)



Le site Yahoo Actualités, rubrique éducation



La maison des enseignants



L’indispensable café pédagogique

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